65 infractions en 50 minutes : un motard trahi par sa caméra
Sa moto confisquée avant son procès.
Un
motard de 25 ans a été convoqué et entendu, hier, à la brigade de
gendarmerie de Lauzerte pour avoir commis, en pas moins de 50 minutes
chrono, quelque 65 infractions au code de la route. Il n'a pas été
suivi par une voiture banalisée, ni même par l'un des hélicoptères de
la gendarmerie, mais trahi par une caméra embarquée qu'il avait
installée sur le réservoir de son engin.
Les faits remontent au
23 janvier dernier lorsque les gendarmes découvrent, à 300 mètres de
leur brigade de Lauzerte, une caméra miniature sur le bord de la route.
Après avoir extrait la carte mémoire pour visualiser son contenu, ils
découvrent la vidéo d'un « rider». Sur ces films amateurs , les motards
prennent tous les risques sur la route pour faire le « buzz » sur
Internet. Après avoir visionné la vidéo, les gendarmes découvrent que
cet individu, parti de la rue Voltaire à Montauban et arrivé 50 minutes
plus tard à Lauzerte en ayant fait un détour par Bouloc, a commis 65
infractions au code de la route (soit plus d'une toute les minutes),
dont 23 d'excès de grande vitesse, c'est-à-dire de 50 km/h supérieurs à
la vitesse autorisée. Les militaires enregistrent une pointe à 177
km/h. Les enquêteurs, avec à leur tête le lieutenant Arnaud Heudeleine,
se lancent dans de difficiles investigations pour retrouver l'auteur de
cette vidéo. Toutefois, ils parviennent rapidement, grâce aux reflets
filmés des rétroviseurs, à identifier le type de moto - une 750 cm3
Triumph Daytona - et les vêtements du motard. C'est le lendemain de
cette découverte que les gendarmes parviennent à identifier cet
individu. En effet, la veille de cette folle embardée, il a acheté une
caméra qu'il a accidentellement perdu. Le motard entend bien remettre
la main dessus. Le 24 janvier, il arpente donc le bord de la route de
Lauzerte où il pense avoir perdu sa caméra à ventouse. Intrigué par son
comportement, un gendarme en civil lui demande ce qu'il cherche.
L'homme lui répond, sans se douter de rien : « une caméra que j'avais
sur ma moto». Les recoupements terminés, les militaires lauzertins
n'ont eu plus qu'à convoquer ce motard pour l'entendre à la brigade. La
moto de ce Tarn-et-Garonnais, qui court habituellement sur circuit, a
été saisie. Elle est immobilisée en fourrière jusqu'à son procès début
mars. Le tribunal pourrait d'ailleurs, au vu du nombre d'infractions,
lui confisquer son deux roues.
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